deux françaises dans les rues de Sayyeda Zaynab
Es-Sayyeda Zaynab, un quartier populaire à deux station de métro du centre ville. ce quartier doit sa renommée à sa mosquée, là où la petite fille du prophète, fille de Fatima Ez Zahar, ou Es sayyeda Zaynab serait enterrée, dans la mosquée qui porte son nom. on voit alors des femmes qui embrassent les murs de la mosquée, des vieillards qui la touchent, d'autres qui prient et demandent la bénédiction de cette Zaynab. à côté, des hommes vendent des jus de fruits dans leurs petites charettes, d'autres des légumes, des jouets en plastique pour enfants, du pain, des vêtements, des fruits, des épices. une femme demande l'aumône, un enfant vend des kleenex.
dans ce quartier se trouve un sorte de club de sport, méconnu des étrangers car trop excentré et trop populaire.
après une longue et fatiguante soirée, je me réveille à 14h vendredi, une envie soudaine d'aller à la piscine, amandine partante, nous montons dans le métro.
arrivées à Es Sayyeda Zaynab, nous demandons le chemin. des petits nous courent après, nous insultent en arabe, les femmes nous jettent des regards assassins, tandis que leurs maris nous sourient. tout le monde nous regarde. après réflexion et en y repensant, je vois le comique provoqué par la situation. deux petites françaises en jupe, parce qu'après tout, on est peut-être en novembre, il fait au moins 25, qui cherchent une piscine...après une bonne vingtaine de questions, nous prenons un taxi qui nous emmène au club.
à l'entrée une mosquée, pour le réconfort avant, et après l'effort.
puis la piscine.
le hall est désert, les vestiaires aussi, il faut monter des escaliers pour y accéder mais la voix forte et pas assez douce d'un maître nageur en pleine leçon nous intimide. après le parcours du combattant que nous venons d'effectuer, une voix en arabe un peu trop dure ne va pas nous arrêter, nous prenons les escaliers. je vois une pancarte "reggal" (hommes), je redescends, puis je remonte en me disant que l'on n' a pas supporté tout ça pour rien. et là, telle l'image d'une oasis après une longue marche dans le désert au soleil, la piscine apparaît. une piscine olympique, chauffée par la douce lumière du soleil, des enfants dans l'eau...tout paraît si familier après avoir été confrontées à tant de curiositées. pas si familier puisque les sièges au bord sont tous occupés par des femmes voilées et que la maître-nageuse porte elle-aussi son "higab". deux hommes s'approchent de nous, je commence à leur expliquer que nous aimerions nager, mais que si c'est un jour pour les hommes on peut revenir. il n'y a aucun problème et nous descendons mettre nos maillots.
l'eau est délicieuse, le soleil commence à se coucher et la lumière est plus douce, des oiseaux volent au dessus de nos têtes, deux mosquées nous entourent, et il n'y a a pas un bruit, pas un coup de klaxon, le centre-ville est loin. quelle détente. après nos longueurs dans l'eau, un thé pris dans le quartier et avoir bien faire rire tous les passants, il faut revenir à la réalité: prendre le métro.
je suis toute seule, alors, pour la première fois, je monte dans le wagon pour femmes, je porte une jupe, le wagon mixte me semble trop risqué.
toutes les femmes sont voilées, toutes me regardent avec plus ou moins de gentillesse, chacune veut me céder son siège, une veut m'aider à porter mon sac qui lui paraît trop lourd pour moi. je ne me suis jamais sentie aussi intrus, aussi différente et aussi mal-à-l'aise. sûrement le regards et les remarques masculines sont désobligeantes et très difficiles à supporter, mais le plus dur est ce regard que portent les femmes sur nous. que lire dans ces yeux: jalousie? gentillesse? hospitalité? amertume? envie?
sûrment un mélange de tout ces sentiments, et de bien d'autres encore. un mélange complexe que seules les frustatrations de cette société egyptienne peuvent expliquer.
dans ce quartier se trouve un sorte de club de sport, méconnu des étrangers car trop excentré et trop populaire.
après une longue et fatiguante soirée, je me réveille à 14h vendredi, une envie soudaine d'aller à la piscine, amandine partante, nous montons dans le métro.
arrivées à Es Sayyeda Zaynab, nous demandons le chemin. des petits nous courent après, nous insultent en arabe, les femmes nous jettent des regards assassins, tandis que leurs maris nous sourient. tout le monde nous regarde. après réflexion et en y repensant, je vois le comique provoqué par la situation. deux petites françaises en jupe, parce qu'après tout, on est peut-être en novembre, il fait au moins 25, qui cherchent une piscine...après une bonne vingtaine de questions, nous prenons un taxi qui nous emmène au club.
à l'entrée une mosquée, pour le réconfort avant, et après l'effort.
puis la piscine.
le hall est désert, les vestiaires aussi, il faut monter des escaliers pour y accéder mais la voix forte et pas assez douce d'un maître nageur en pleine leçon nous intimide. après le parcours du combattant que nous venons d'effectuer, une voix en arabe un peu trop dure ne va pas nous arrêter, nous prenons les escaliers. je vois une pancarte "reggal" (hommes), je redescends, puis je remonte en me disant que l'on n' a pas supporté tout ça pour rien. et là, telle l'image d'une oasis après une longue marche dans le désert au soleil, la piscine apparaît. une piscine olympique, chauffée par la douce lumière du soleil, des enfants dans l'eau...tout paraît si familier après avoir été confrontées à tant de curiositées. pas si familier puisque les sièges au bord sont tous occupés par des femmes voilées et que la maître-nageuse porte elle-aussi son "higab". deux hommes s'approchent de nous, je commence à leur expliquer que nous aimerions nager, mais que si c'est un jour pour les hommes on peut revenir. il n'y a aucun problème et nous descendons mettre nos maillots.
l'eau est délicieuse, le soleil commence à se coucher et la lumière est plus douce, des oiseaux volent au dessus de nos têtes, deux mosquées nous entourent, et il n'y a a pas un bruit, pas un coup de klaxon, le centre-ville est loin. quelle détente. après nos longueurs dans l'eau, un thé pris dans le quartier et avoir bien faire rire tous les passants, il faut revenir à la réalité: prendre le métro.
je suis toute seule, alors, pour la première fois, je monte dans le wagon pour femmes, je porte une jupe, le wagon mixte me semble trop risqué.
toutes les femmes sont voilées, toutes me regardent avec plus ou moins de gentillesse, chacune veut me céder son siège, une veut m'aider à porter mon sac qui lui paraît trop lourd pour moi. je ne me suis jamais sentie aussi intrus, aussi différente et aussi mal-à-l'aise. sûrement le regards et les remarques masculines sont désobligeantes et très difficiles à supporter, mais le plus dur est ce regard que portent les femmes sur nous. que lire dans ces yeux: jalousie? gentillesse? hospitalité? amertume? envie?
sûrment un mélange de tout ces sentiments, et de bien d'autres encore. un mélange complexe que seules les frustatrations de cette société egyptienne peuvent expliquer.
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