avoir 20 ans au Caire

Tuesday, November 15, 2005

in chah allah

s'il est des mots, des phrases qui restent, celle-là est sans conteste la plus présente dans toutes les bouches:

la bouche de l' épicier lorsqu'il m'annonce le prix à payer pour mes courses.
la bouche d'Ahmad, à la cafèt du DEAC, quand je lui commande ma quotidienne salade de crudités.
la bouche du chauffeur de taxi quand je lui demande de m'emmener n'importe où.
la bouche de Chaabane, le domestique, quand il me demande si je suis mariée et que je réponds par la négative.
la bouche du cireur au café quand je lui dis que je préfèrais du cirage blanc sur mes chaussures.
la bouche du bawwab quand je m'assure que l'ascenseur va m'emmener jusqu'au 9ème étage.
la bouche des profs qu'on leur dit "à demain" à la fin de chaque leçon.
la bouche de Hussayn, le chargé de la propreté au DEAC, quand je lui assure que mon examen s'est bien passé.
la bouche du réceptionniste qui s'est occupé de notre hôtel à Dahab lorsque l'on na voulu réservé des chambres pour notre séjour pendant l 'Aïd.
toutes ces bouches égyptiennes quand je dis que je suis heureuse ici, que tout va bien, et que la vie au Caire me plaît.
la bouche de la vendeuse quand elle m'indique le prix de ces chaussures qui me plaisent.
la bouche du vitrier au moment où nous fixons un rendez-vous pour qu'il vienne changer la fenêtre de la salle de bains.

toutes ces bouches et la même phrase: in chah allah, "si dieu veut".
difficile alors d'être sûre de ce que me réserve l'avenir, proche ou lointain.

à demain, in chah allah.

0 Comments:

Post a Comment

<< Home