marcel khalifé
marcel khalifé, chanteur libanais défenseur de la cause palestinienne est de passage au caire. je ne voulais manquer sous aucun prétexte sa première représentation à l'Opéra, hier soir.
j'arrive dimanche dernier au guichet pour réserver des places, on me dit qu'il est impossible d'acheter des tickets et qu'il faut venir le jour du concert, une ou deux heures avant le début. c'est étrange, mais je l'accepte, comme beaucoup d'autres choses ici.
déterminée à assister au concert, je passe à l'Opéra hier, dans l'après-midi. en entrant dans l'enceinte du jardin, j'entends déjà la voix de marcel khalifé qui s'élève sur les notes de "jawazu safar", la chanson que je préfère. au guichet, impossible d'acheter des places, c'est complet. je ne comprends pas. je leur explique. comment peut-on me dire quelques jours plus tôt que l'on ne peut acheter des places en avance, et comment 2 heures avant l'ouverture des guichets, le concert peut-il être complet? on m'envoie à un autre guichet qui ne peut rien faire mais qui m'envoie à un troisième guichet qui peut-être pourra m'aider. en vain. j'en pleure de déception, alors que marcel khalife répète. le concert est en plein air, et l' Opéra est entouré d'un vaste parc, je décide d'assister au concert assise sur les pelouses autour, comme les nombreux autres déçus de la soirée. une heure avant le début, nous arrivons pour choisir notre carré d'herbe, on ne peut pas rentrer. ce soir, il faut avoir des billets pour franchir l'entrée. je ne comprends toujours pas. l'Opéra est entouré de policiers, à l'entrée, sur les côtés, derrière, partout, je n'ai jamais vu ça. nous attendons devant l'entrée que quelque chose se passe. nous n'assistons qu'au passage des mercedes noires, vitres teintées, immatriculées corps diplomatique, conduites par chauffeur et portant les drapeaux d'états arabes différents. des personnes entrent sans que l'on contrôle s'ils ont des billets, d'autres attendent à l'extérieur que viennent les chercher des chanceux avec billets déjà à l'intérieur. puis je m'étonne de toutes ces personnes qui viennent de l'intérieur et passent des billets à ceux de l'extérieur. je suis devant la grille, et un homme de l'intérieur me tend un billet et me l'offre, me disant qu'il en a un si je le veux. je ne comprends toujours pas. j'accepte le billet, et me dit que je rencontrerai deux autres personnes que je connais à l'intérieur qui pourront me préter leur billet, juste pour faire rentrer mes deux amis. je franchis le barrage, j' avance, et je tombe sur le guichet, ouvert. il est possible d'acheter des billets. je ne comprends pas. j'achète deux billets et je remonte chercher mes deux amis à la grille, nous rentrons tous.
pour assister à ce concert, il faut soit posséder une mercedes et un chauffeur, soit connaitre quelqu'un en possession d'un billet, d'un billet introuvable. quel scandale. un concert privé en quelque sorte, réservé à un cercle fermé.
nous trouvons nos places, le concert n'a pas commencé.
marcel khalife de sa douce voix présente seulement ses musiciens. il porte une pashmina turquoise sur une chemise noire, le poivre et sel de sa barbe et de ses cheveux est éclatant. dès les premières notes, dès les premiers mots, l'assistance s'enflamme. les hommes et les femmes sourient, chantent, frappent dans leur mains, rient. parfois, certains se lèvent et chantent. parfois, ils sifflent, mais toujours ils applaudissent. la chaleur du public est incroyable et communicative. khalife chante sayyid darwish, l'amour pour une jeune fille, rita, le peuple palestinien, et le public vibre. les deux intenses heures du conert s'écoulent, il est temps pour khalife de retourner dans on monde si lointain et si inaccessible.
sans essayer de comprendre ce qui s' est passé au début, j'aime l'Egypte pour ce que je lui déteste. ici encore je déteste que la culture ne soit réservée qu' aux privilégiés, à un club fermé, mais j'aime attendre devant une grille infranchissable qu'un miracle arrive et qui finit par arriver.
j'arrive dimanche dernier au guichet pour réserver des places, on me dit qu'il est impossible d'acheter des tickets et qu'il faut venir le jour du concert, une ou deux heures avant le début. c'est étrange, mais je l'accepte, comme beaucoup d'autres choses ici.
déterminée à assister au concert, je passe à l'Opéra hier, dans l'après-midi. en entrant dans l'enceinte du jardin, j'entends déjà la voix de marcel khalifé qui s'élève sur les notes de "jawazu safar", la chanson que je préfère. au guichet, impossible d'acheter des places, c'est complet. je ne comprends pas. je leur explique. comment peut-on me dire quelques jours plus tôt que l'on ne peut acheter des places en avance, et comment 2 heures avant l'ouverture des guichets, le concert peut-il être complet? on m'envoie à un autre guichet qui ne peut rien faire mais qui m'envoie à un troisième guichet qui peut-être pourra m'aider. en vain. j'en pleure de déception, alors que marcel khalife répète. le concert est en plein air, et l' Opéra est entouré d'un vaste parc, je décide d'assister au concert assise sur les pelouses autour, comme les nombreux autres déçus de la soirée. une heure avant le début, nous arrivons pour choisir notre carré d'herbe, on ne peut pas rentrer. ce soir, il faut avoir des billets pour franchir l'entrée. je ne comprends toujours pas. l'Opéra est entouré de policiers, à l'entrée, sur les côtés, derrière, partout, je n'ai jamais vu ça. nous attendons devant l'entrée que quelque chose se passe. nous n'assistons qu'au passage des mercedes noires, vitres teintées, immatriculées corps diplomatique, conduites par chauffeur et portant les drapeaux d'états arabes différents. des personnes entrent sans que l'on contrôle s'ils ont des billets, d'autres attendent à l'extérieur que viennent les chercher des chanceux avec billets déjà à l'intérieur. puis je m'étonne de toutes ces personnes qui viennent de l'intérieur et passent des billets à ceux de l'extérieur. je suis devant la grille, et un homme de l'intérieur me tend un billet et me l'offre, me disant qu'il en a un si je le veux. je ne comprends toujours pas. j'accepte le billet, et me dit que je rencontrerai deux autres personnes que je connais à l'intérieur qui pourront me préter leur billet, juste pour faire rentrer mes deux amis. je franchis le barrage, j' avance, et je tombe sur le guichet, ouvert. il est possible d'acheter des billets. je ne comprends pas. j'achète deux billets et je remonte chercher mes deux amis à la grille, nous rentrons tous.
pour assister à ce concert, il faut soit posséder une mercedes et un chauffeur, soit connaitre quelqu'un en possession d'un billet, d'un billet introuvable. quel scandale. un concert privé en quelque sorte, réservé à un cercle fermé.
nous trouvons nos places, le concert n'a pas commencé.
marcel khalife de sa douce voix présente seulement ses musiciens. il porte une pashmina turquoise sur une chemise noire, le poivre et sel de sa barbe et de ses cheveux est éclatant. dès les premières notes, dès les premiers mots, l'assistance s'enflamme. les hommes et les femmes sourient, chantent, frappent dans leur mains, rient. parfois, certains se lèvent et chantent. parfois, ils sifflent, mais toujours ils applaudissent. la chaleur du public est incroyable et communicative. khalife chante sayyid darwish, l'amour pour une jeune fille, rita, le peuple palestinien, et le public vibre. les deux intenses heures du conert s'écoulent, il est temps pour khalife de retourner dans on monde si lointain et si inaccessible.
sans essayer de comprendre ce qui s' est passé au début, j'aime l'Egypte pour ce que je lui déteste. ici encore je déteste que la culture ne soit réservée qu' aux privilégiés, à un club fermé, mais j'aime attendre devant une grille infranchissable qu'un miracle arrive et qui finit par arriver.
2 Comments:
Di Misr ya Najla ! Encore merci pour tes post. C'est toujours un véritable régal de te lire depuis Buenos Aires où ma nostalgie pour Oum al donya ne faiblit pas !
Bosssssa !
Amira
By Anonymous, at 1:19 am
moi j'aime "bayna rita wa 3ou3ouni boundoukiah"
connais tu "kassidatou jabal al barouk"
By Anonymous, at 5:10 pm
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