les dieux du stade
le match commence à 20 heures, mais il y a un autre match avant: Lybie-Côte d'Ivoire. d'après les spécialistes, la Côte d'Ivoire fait partie des favoris alors que la Lybie ne vaut pas grand chose à côté. le match commence à 17h, nous prenons le bus près du Musée à 16 heures, un bus rempli de supporters, qui se maquillent aux couleurs de l Egypte, qui préparent leurs accesoires d'encouragement, et qui font connaissance avec leur voisin.
nous arrivons au stade, c'est la première fois pour moi que non seulement je rentre dans un stade, mais en plus que je vais assister à un match de foot en entier, aujourd'hui, il y en aura deux.
personne ne veut faire la queue pour rentrer, je retrouve les embouteillage de la ville à une échelle humaine.tout le monde essaie de doubler celui qui est devant lui, on sent que les spectateurs sont excités.
tous les egyptiens soutiennent l'équipe lybienne pendant le premier match où le gagnant devra affronter l'Egypte, et la Côte d'Ivoire est une équipe trop forte face à l'équipe égyptienne, alors, les égyptiens soutiennent leur adversaire le moins fort...
pendant la mi-temps, des hommes prient, face à la Mecque, le drapeau egyptien tient lieu de tapis de prière, d'autres se maquillent, et d'autres répètent les chansons.
le moment attendu arrive, l'hymne national egyptien est entonné, et nous sommes chargés, avec une quarantaine d'autres spectateurs, de déployer le drapeau au moment de l'hymne. c'est un drapeau énorme que nous secouons, vu d'extérieur, cela doit être impressionant.
au début du match, des hommes commencent à s'énerver, parce qu'ils ne voient pas qu'ils faudrait s'assoir mais que s'ils ils sont debouts c'est à cause de ceux de devant qui eux aussi sont debouts...des discussions qui n'en finissent pas, pour finalement ne pas regarder le match.
sûrement la première demie-heure, l'ambiance est au plus haut parce qu'après, les egyptiens se rendent compte que la partie est loin d être gagnée. et ce, jusqu'au 5 dernières minutes, où tous les espoirs s'envolent. tout le monde sort déçu de ce match au résultat plus que déconcertant: 0-0
nous reprenons un bus, fatigués, et deux hommes commencent à se disputer, puis en vient un autre qui se mêle de l'histoire, puis deux, trois, et tout le bus crie, sans connaître l'origine du problème.
tous les drapeaux égyptiens sont rangés, les têtes maquillés déçues, et chacun rentre chez soi.